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Les virages pendulaires /5

 

Conclusion

 

Ne pas tenir compte de cette mécanique?

Un pilote qui ne tient pas compte des mouvements pendulaires ne comprend pas pourquoi sa voile est parfois très maniable, parfois paresseuse.

 

Par exemple si le pilote déclenche son virage en entrée de thermique : en plein milieu du mouvement de ressource.

Le virage commence mollement. Le pilote ressent le manque de maniabilité et compense en appliquant plus de frein. Mais la voile se remet à plat. Il pense : « le thermique veut m’éjecter !» et enfonce encore plus la commande… quand soudain sa voile part en virage très dynamique. Du coup, le virage fait plus que le demi tour prévu, génère une survitesse qui pourrait l’entraîner dans un nouveau cycle.

Ce pilote a eu une action lente et peu ample au début, puis de plus en plus intense sur la fin du virage. Il a pris la remise à plat pour un manque de maniabilité. La bonne action aurait été rapide et ample dès le début, mais non maintenue avec un relâché progressif.

 

Avec ce même comportement, ce pilote aurait très bien pu partir en vrille (décrochage asymétrique) en s’obstinant à descendre sa commande pendant la remise à plat pendulaire ce qui l’aurait amené à gérer une situation bien plus périlleuse.

 

J’espère vous avoir convaincu de l’importance de comprendre la mécanique des virages pendulaires. Bien sûr, si vous n’avez pas l’intention de voler en conditions thermiques, et si le pilotage ne vous passionne pas, il n’est pas nécessaire de consacrer du temps pour apprivoiser ces phénomènes.

 

En revanche il s’agit d’un préalable nécessaire à tout pilote désireux d’aborder le vol thermique.

 

On m’objectera que le pilotage peut aussi être… intuitif ? Pour certains pilotes, c’est peut être le cas. Mais pour la plupart ce n’est pas inné.

 

Ne pas tenir compte des phénomènes pendulaires est généralement sans conséquence. Vu de l’extérieur, avec un œil expert, on constate juste un manque de performance et de précision. Parfois un atterrissage un peu fort.

Mais gare aux mauvaises habitudes!

Car confronté à une situation plus délicate, une mauvaise habitude peut vite devenir très dangereuse.

 

La tâche à accomplir pour comprendre cette mécanique n’est pas si élevée, comparée au gain obtenu en sécurité, en performance et en plaisir!

 

 

Suggestion d’exercices

Il existe une multitude d’exercices pour comprendre la mécanique pendulaire. Chaque exercice peut avoir une multitude d’objectifs.

Avertissement. Compte tenu de la difficulté technique et des risques, il est difficile et risqué de découvrir ces gammes de pilotages de manière autodidacte. Il est vivement conseillé de les découvrir de manière encadrée avec de préférence l’utilisation de la vidéo.

 

Tous ces exercices commencent bien sûr par un beau vol dauphin.

 

Tangage + virage dans l’abattée

Ce n’est pas quelque chose à faire dans la vraie vie. Mais il peut être utile de réaliser ce geste une fois ou deux pour vivre la séquence induite: abattée asymétrique et donc roulis inverse.

Il ne faut pas réaliser ce geste si l’abattée est trop forte car une abattée asymétrique ferme beaucoup plus facilement qu’une abattée symétrique.

 

 

Tangage + virage remontant (1/4 de tour)

Cet exercice est important pour bien ressentir un virage paresseux et surtout la remise à plat qui l’accompagne. C’est à faire quelques fois, à droite et à gauche.

Il faut déclencher le virage en plein milieu de la ressource. La voile doit être en arrière, mais il faut avoir encore un peu de vitesse. Car si votre action est trop tardive, votre virage se produira dans l’abattée.

N’oubliez pas qu’il faut respecter la remise à plat c’est à dire ne pas freiner plus voire même relâcher en partie son action si l’effet pendulaire est important.

 

 

Tangage + virage accélérant

Réaliser un vol dauphin et déclencher le virage en début de phase d’accélération est un exercice fort utile. C’est une des techniques pour partir en 360.

Mais cela peut générer une grosse survitesse et donc des séquences pendulaires impressionnantes en sortie. Et cela peut comporter les mêmes risques que le 360 engagé. Ils méritent donc tout un chapitre…

 

 

 

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